lundi 7 juillet 2008

Leaving Perth

Leaving Perth

Nous voilà repartis sur la route. Nous fermons la parenthèse Perth non sans quelques émotions.
Laurie a quitté le restaurant avec une boule au ventre. Elle y serait bien restée encore et encore, si j’avais pu trouver un boulot intéressant, si nous n’avions pas prévu de rentrer en France en Août et d’aller en Corse peu de temps après notre arrivée, si nous n’avions pas hâte de revoir familles et amis.
On dit qu’avec des « si » on pourrait mettre Paris en bouteille, ici les « si » nous auraient permis de rester un peu plus.

Donc, nous revoilà dans le train argenté de l’Indian Pacific. Nos yeux, tels des caméras, enregistrent ces paysages que nous ne reverrons sûrement jamais.


Au fur et à mesure que nous nous éloignons de Perth et que la nature reprend ses droits, nous retrouvons les couleurs de l’Australie.
Cette terre déclinant toute les nuances d’ocres, rouges, jaunes et orangés.
Le ciel bleu azur sans un nuage.
Et les verts de gris, verts orangés, verts foncés, verts clairs… des feuillages des eucalyptus.

Nous n'apercevons pas un cheval au galop mais un troupeau de kangourous et de dromadaires.
Ce qui n'a rien d'étonnant puisque nous avons appris qu'en Australie il y a de nombreux troupeaux de dromadaires et chevaux sauvages.

Après un poil plus de 2 jours de train, nous revoilà à Adélaïde en transit, prêt à repartir à l'aventure.

La Parenthèse Perth (longue parenthèse je le reconnais)

Nous ouvrons donc la parenthèse Perth sous la pluie. Un taxi nous dépose au Shiralee Backpacker.

Mention pas mal mais peu mieux faire (surtout après celui d’Adélaïde qui était parfait ou presque).

Nous avons eu à peine le temps de déposer les sacs (nous n’avons même pas encore notre chambre prête) qu’un français déboule trempé dans le backpacker, en proposant du boulot pour qui veut mais à prendre immédiatement. On nous avait dit qu’à Perth il était facile de trouver du boulot mais là c’est mieux qu’on l’espérait.
Donc, crever après 2 jours et 2 nuits de train, je laisse Laurie au Shiralee, et suis ce français nommé François, sous la pluie avec 2 autres gars.

Ainsi commence l’histoire Reece’s (c’est le nom de la boîte). Elle durera un peu plus d’un mois, un mois et demi.
Monter, démonter, nettoyer… tentes, barrières, stands, chaises, tables… Virgin Festival, V8 supercars, Australian Football League (footie)…
Mais je n’ai pas envi de m’attarder plus longtemps sur cette histoire.

J’ai plutôt envi de vous raconter notre auberge espagnole.
Ça va être un peu décousu mais bon, ça donne un peu un style Klappish.

Pendant ce temps, Laurie déprimait un peu toute seule, les premiers jours n’ont pas été très faciles pour elle.
Puis un soir, elle est toute contente de m’annoncer qu’elle a trouvé une colocation pour nous.
Je n’ai pas eu le temps de visiter et lui ai fait confiance.

J’ai eu raison.
Laurie nous a trouvé une maison en colocation.
Nous sommes accueillis par Oldo le suisse allemand fêtard, Yohannes le boulanger allemand, un ours vivant la nuit et dormant le jour, et Nicolas (hummmm) un chef cuisinier français que l’on nommera plus tard Franck Dubosc (à juste titre).

Romain nous a rejoint dans cette maison une dizaine de jours plus tard.
Bruno ou Brunino, un brésilien vient squatter/partager la chambre avec Nicolas.

Laurie a trouvé du boulot dans un café grâce à Nicolas, elle y fait la connaissance de Akiko, une japonaise rigolote puis plus tard de Steven, un français dreadeux bien cool.

Oldo sera remplaçé plus tard par un français, Olivier du 92, euh non en fait par un français et demi, le demi c’est julien du 92 aussi qui passe en coup de vent dort une nuit par ci par là au grès de ses pérégrinations nocturnes.

Nicolas est parti avec 2 italiennes en trip van sur la côte Ouest. Bruno ou Bruniño, un Brésilien, a pris sa place officielle dans la chambre, et Laurie l’a remplacé à son boulot. Un resto à l’ambiance fort sympathique. Elle y a fait la connaissance de Kath sa copine, Daniel le chef, et Taz le cleaner…

Pour ma part, j’ai retrouvé un boulot dans un liquor shop (les supermarchés ne vendent pas de l’alcool en australie, il y a donc les liquor shop pour le faire. J’y fais la connaissance de Pat, Naomie, Michael…
Bref nous avons fait énormément de rencontres.

Les au revoirs ont été compliqués et riches en émotions comme vous pouvez l’imaginez.

Pour ce qui est de Perth et environs, c’est la ville que nous avons préférée.


Et pour cause, nous l’avons parcouru en long en large et en travers.
Des heures et des heures de marche (facilement entre 1h et 2h de marche par jour voire 3 de temps à autre).
Pour visiter, pour se rendre au travail, pour se retrouver, pour aller faire du « shopping », pour sortir le soir, sous la pluie battante, le soleil de plomb, lecteur MP3 branché aux oreilles, au milieu des voitures, des travaux, courant après le temps, calculant les trajets les plus court ou au contraire prenant le temps de faire tours et détours, flânant dans les parcs de la ville ou buvant un affogato à la terrasse d’un café…


Bref je crois n’avoir jamais autant marcher de ma vie.

J’aurai dû me faire sponsoriser par la marque de mes chaussures qui entre nous soit dit ont commencé à rendre l’âme à Perth (vive la colle).


Là encore, il y a beaucoup trop de choses à raconter.
Le CBD (centre des affaires) n’est pas immense mais en pleine expansion, les grattes ciels poussent comme des champignons.
Le meilleur endroit d’après moi pour avoir une belle vue de Perth est King’s Park. Un parc perché sur une colline en face du CBD.


Nous avons fait de nombreuses excursions nocturnes dans le quartier de North Bridge. De pubs en pubs, de boîtes en boîtes…

Nous nous sommes baignés dans l’Océan Indien à Cottesloe (une suburb de Perth).
Nous nous sommes promené à Subiaco et Fremantle.
Je suis retourné plus tard à Fremantle pour visiter la Brasserie de Littles Creatures (enfin une bière potable en Australie) et pour y jouer à la pétanque.
Oui oui vous avez bien lu ! C’est peut-être le seul vrai terrain de pétanque d’Australie héhéhéhé.
Bon, il n’y avait pas le pastaga mais l’ambiance y était, nous y avons débarqué à 3 frenchies et un belge et on s’est bien marré…


Bref que de bons souvenirs à Perth. Romain pourra sûrement plus vous en raconter quand on rentrera car il a fait un tour d’une semaine au Nord de Perth, nagé avec les requins baleines, caressé les dauphins…

Sur ce, je referme la parenthèse Perth.
Pourquoi parenthèse? Parce que nous n'avons pas réellement voyagé pendant cette période de temps. Mais ce fût une parenthèse fort sympathique à vivre.

Far Far West

Far Far Far away.

Nous montons dans le train argenté de l’Indian Pacific. Direction Perth.
Le train est immense, environ 700 mètres de long, le tout tiré par des locomotives diesel. Le confort n’est pas vraiment au rendez-vous toutefois c’est tout de même mieux que lors de notre trajet Melbourne Adélaïde.

Notre machine à voyager dans le temps (et un peu dans l’espace aussi, je le reconnais, un trajet Adelaïde Perth est tout de même, un voyage à l’échelle européenne un voyage de Barcelone à Istanbul).

Donc nous voilà parti pour un peu plus de 2 jours de trajet en train.
C’est quelque chose de parcourir de longues (très longues) étendues sauvages en train.
L’impression que l’on ressent est un retour dans le temps.
Retour à l’époque du Far West.
La traversée du désert de la Nullarbor Plain y est certainement pour quelque chose.


C’est immense, une étendue aride à perte de vue à droite comme à gauche du train, plus exactement une étendue de terre rouge légèrement recouverte d’herbes grisâtres et de petits arbustes aux feuilles grises claires bleutées. Pendant une journée entière ce n’est que ça, la planète Mars.

Les seuls liens tenus avec la civilisation sont les rails.

Ils forment the longest straight stretch of track in the world (plus aisé à dire en anglais qu’en français : la plus longue ligne droite de chemin de fer au monde) environ 450km de ligne droite, environ un Nice - Lyon sans dévier d’un millimètre (enfin j’exagère peut-être un peu mais pas beaucoup). Je suppose que le conducteur doit boire 3 litres de café par jour pour ne pas s’endormir lors de la traversée.
Cette ligne droite a une perspective réellement hypnotique, un peu comme ces dessins d’illusions optiques où l’on voit converger je ne sais combien de lignes droites vers le point de fuite au centre de la feuille.
Comment puis-je le savoir puisque lorsque l’on se trouve dans le train, on ne voit pas ce qui a devant ?
Et bien, nous nous sommes arrêté à Cook.
Ca sonne pas mal Cook, non entre le Western et le film de pirates (hook).
C’est là où le train fait un arrêt pour changer de chauffeur ( lol épuisé par sa traversée), faire le plein… et nous permettre de nous dégourdir les jambes ainsi que par la même occasion visiter ce village perdu au milieu de nulle part.
Il y a eu à une époque 120 habitants, aujourd’hui il n’en reste plus que 4 ou 5 (dont uniquement 2 permanents).
Ici le terme « ville fantôme » prend enfin tout son sens.
Les habitants semblent à la fois avoir déserté le village hier et il y a plus de 50 ans. Un peu comme si le temps s’y était arrêté.
La piscine municipale ressemble à une jardinière géante, des herbes traversent le bitume du terrain de basket, des véhicules se décomposent doucement, il y a même une prison/cellule au barreau tout érodé par la rouille.
En contre partie, il y a encore des dessins d’enfants accrochés au mur de l’école, des meubles dans ce qui était l’hôpital ou l’infirmerie…
Le temps y est stoppé, l’impression en est presque oppressante.
C’est lors de cet arrêt que j’ai pu voir ce qu’il y avait devant le train : ces rails se perdant à l’horizon.


A un moment, le train dépasse un cheval qui s’enfuie au galop dans le bush désertique. Vision fugitive restant gravé dans ma mémoire.

Le voyage continue vers l’Ouest.
Enfin, nous apercevons des lueurs dans la nuit.
Elles se révèlent être les éclairages des mines de Kalgoorlie. L’une des principales villes minières d’Australie.
Kalgoorlie est notre second et dernier arrêt avant Perth (je ment un peu, nous nous sommes arrêtés en plein milieu de nulle part dans la Nullarbor Plain pour déposer quelqu’un, un 4x4 était là pour l’attendre au bord des rails).
Un peu déçu par Kalgoorlie, c’est vrai quoi, j’avais plutôt imaginé la ville classique de prospecteur, c'est-à-dire avec des vieux mineurs barbus bourrés tirant au pistolet en l’air. Hummmm.

Ce n’est pas la première (ni la dernière fois) que mon imagination me joue des tours.
Nous arrivons le lendemain à Perth sous la pluie. Super pour la, je cite, « Sunniest city of Australia ».

Adélaïde

Voici un petit résumé de notre mois d’avril.

En une phrase : Toujours plus loin vers le Lointain Ouest Australien.

Nous partons de Melbourne après avoir dit au revoir à Gael et fait notre Adieu au Van Uatuu… Ce van qui nous a permis de voir bien des choses, nous permettant d’aller de surprises en surprises comme vous avez pu le lire dans nos « aventures » précédentes.
Nous ressentons tous cette petite boule au ventre, nous tournons la page (vous aussi d’ailleurs… ; ) ), une nouvelle page vierge est là à attendre que je tape nos aventures à venir.

Notre nouveau compagnon de voyage va être le train.
Hey mate ! We did a real good deal, a bargain !! : we paid 600 bocques for a ticket wich allow us to travel free on the 3 major railway companies for 6 months. Oups sorry mate, mais je me suis dit qu’en écrivant un peu en anglais je vais peut être rassurer nos parents sur notre évolution dans la langue de Shakespear (Joelle, s’il te plaît, ne balances pas mes erreurs d’orthographe, merci)
Donc nous prenons tout d’abord celui de la compagnie Overland (ligne Melbourne/ Adélaïde) qui va nous mener de Melbourne à Adélaïde.
Un long train tracté par une motrice diesel. Pas vraiment confortable, bruyant mais bon nous n’en avons que pour 8 heures de trajet .Tiens ! C’est marrant mais mon échelle personnelle de temps et distance semble s’être adapter à la taille du pays, en France j’aurai plutôt dit nous en avons pour 8 longues heures de train… Bref, le personnel par contre est bien plus aimable et serviable que celui de notre « chère » société nationale…

8 heures plus tard, nous arrivons à Adélaïde, nous sommes accueillis comme des rois, notre backpacker a envoyé une petite navette pour venir nous chercher. Cool non ?

L’ Annie’s Backpacker est vraiment sympa, petit dej’ gratuit, et dîner de même, à condition de prendre une boisson le soir venu.
Quelle meilleure façon de nous plaire, que de parler à nos estomacs.

Nous partons dès le lendemain en exploration. Adélaïde est une ville assez petite (en comparaison avec Sydney et Melbourne). Malgré qu’il y ait plus d’un million d’habitants, la sensation que l’on a quand on se balade dans ses rues est la sorte de « attitude zen » qui y règne. En effet, une fois sortis du Central Business District, nous avons une l’impression d’être dans une ville de 10000 habitants.

Adélaïde regorge de surprises.
La première est la possibilité d’emprunter des vélos pour la journée, ce qui permet de joindre l’utile à l’agréable et découvrir les rues d’Adélaïde au fil des tours de roues. Cela nous a permis aussi de découvrir un peu les environs.
La deuxième, et peut-être la plus importante, pour nous français en vadrouille, la Découverte du marché couvert.


Imaginez vous un peu nos têtes, après des longs mois de diète alimentaire à l’australienne, nous nous retrouvons « chez nous ».
Poissonniers à la criée.

Maraîchers vendant fruits et légumes de toutes les couleurs et certainement de tous les goûts avec parfois des formes exotiques pour ne pas dire bizarres.

De vrais épiceries, nos narines ne peuvent s’empêcher de frémir en passant devant.

Mais surtout, des boulangerie où, pour la première fois depuis que l’on a posé un pied en Australie, ils vendent des baguettes à la française.

Des charcuteries avec de vrais saucissons, et enfin un fromager au stand garni comme il se doit.



Je viens de voir, dans ces derniers chapitres, que je ne fais que parler d’estomacs, pains, fromages… Bref de nourriture. Ce voyage m’a appris une chose, les français sont de vrais Hobbits (pour ceux qui ne sauraient pas ce qu’est un hobbit, référez vous au livre ou au film « Le seigneur des Anneaux »).
Nous étonnons les australiens (et autres « anglo-saxons ») par notre capacité à donner faim à quiconque nous entendrait parler de bouffe. Nous prenons un bon petit déj’ le matin, parfois un casse croute vers 10h, un repas à midi, un 4h, un apéro avant le repas du soir.
Bref nous avons une vraie culture de la nourriture que beaucoup d’étrangers n’ont pas, ce patrimoine culturel devrait être classé par l’UNESCO.

J’imagine mam en train de lire et sourire en se disant que ce voyage ne m’aura pas changé de ce côté-là. Je te remercie d’ailleurs pour m’avoir donner goût à tout.


Bon, revenons à Adelaïde et à ces nombreuses surprises.
Le Royal Botanic Garden est petit en comparaison avec ceux de Sydney et Melbourne, mais il est plein de charme. On y trouve la « maison jungle » (une sorte de hutte remplie de plantes tropicales), une place ressemblant un peu aux places de nos villages provençaux (platanes immenses, bancs publics…) et une sorte de serre ressemblant à un vaisseau spatial contenant un forêt tropicale.

Il y a aussi les événements culturels.
En se promenant, nous tombons dans une sorte de fête africaine avec des stands vendant de la nourriture (encore) de pratiquement tous les pays d’Afrique, des danseurs et danseuses bougeant au rythme des djumbés et autres instruments aux noms inconnus.
En rentrant au backpacker pour notre apéro, avec Laurie, nous tombons sur une manifestation pro-tibétaine et contre les JO de Pékin. Nous nous asseyons parmi tous les manifestants en entonnons au rythme des autres voies, un de ces chants de prière tibétain avec une bougie symboliquement allumée dans nos mains.
L’Australie semble être partager entre l’intérêt économique d’une relation amicale avec le géant chinois (Kevin Rudd, le 1er ministre ne cesse de faire des allers retours de courtoisie entre la chine et l’australie) et le fait de reconnaître que ce fameux géant viole sans gène et aux yeux du monde entier le respect des droits de l’homme les plus élémentaires (le même Kevin Rudd envisage si je me souviens bien le boycott).
Un peu comme les pays du monde entier, vous me direz, tous dans le même panier de crabe.
Parfois je me dis que nous ne retenons pas les leçons de l’histoire. Souvenez-vous de l’Allemagne nazie grandissante durant les années 30.
Pourquoi sur un accord international, ne tournons nous pas le dos tous ensemble à la Chine ?
Au lieu de se battre pour lui lécher le c** à coup d’accords commerciaux.
Bon ok, je reconnais que tourner le dos à l’usine du monde n’est pas une décision aisée à prendre et non sans conséquence, mais une usine qui ne pourrait vendre ses stocks, se retrouverait dans une situation délicate elle aussi.
Certains diront peut-être que je contamine le blog avec de la politique un peu comme le sport l’a été ces derniers temps par toute cette histoire.
Mais c’est maintenant ou jamais non ?

Human Right.

Après cette semaine presque gastronomique, Laurie et moi reprenons le train pour le Far West et Perth. Romain nous y rejoindra dans une semaine.

dimanche 30 mars 2008

TRIP SURF : BELLS BEACH

18 mars au 26 Mars


Le Bells Beach Rip Curl Pro Tour 08.
Nous voici de retour à Torquay et Bells Beach pour environ une semaine pour un trip 100% pur surf.
Nous venons voir l’une des étapes des championnats du monde de surf.
Bells Beach, une vague mythique. Deux spots principaux The Bowl et Rincon.
The Bowl est une vague puissante, surfer the Bowl c’est un peu chevaucher un étalon au galop.
La vague arrive, grossit, tu hésites entre tenter de la prendre ou l’éviter.
La surfer, c’est aussi prendre le risque de se prendre un bon gros wipe out.
Bon n’y pensons plus.
Elle arrive, le temps n’est plus à la réflexion mais à l’action. Tu paddles, tu sens l’onde passer sous ta board. C’est le moment critique, va-t-elle te prendre ou te laisser là. Non ! D’un coup tu sens qu’elle te porte, c’est comme une sorte d’accélération vécue au ralenti.
Ton surf plonge dans la vague, tu te redresses en poussant sur les bras, poses tes pieds sur ta board, voilà tu es debout.
La vague est dans ton dos, elle continue à grossir, tu jettes un coup d’œil en arrière, le pic est bien 30 à 50cm au dessus de ta tête.
Rush d’adrénaline.
D’un mouvement d’épaule tu lances ton virage vers la droite (front side pour le regular). Et là, tu as le deuxième effet kiss cool, le fameux « coup de pied au c** » la vague te propulse en avant. Ta planche semble voler sur l’eau.
L’extase sur une bonne centaine de mètres.
Finalement l’écume te rattrape et tu sors de la vague.
Un grand sourire affiché sur ton visage, figé pour les 10 minutes à venir.
A ce moment là, tu oublies tout le temps passé à attendre la vague, toutes les vagues qui n’ont pas voulu de toi, les wipe out, tout…
Tu n’as qu’une idée en tête, recommencer, rider une nouvelle fois cette vague ( ARGH rien que d’évoquer ce souvenir, j’éprouve le manque).
J’échange volontier une saison de snow telle que celle que nous sommes en train de louper (re ARGH) pour une semaine de ride à Bells.
Rincon, c’est une autre paire de manche, une vague beaucoup plus régulière, un peu plus petite (5 ft environ ou 1m50 pour les incultes lol) mais dans le reef. La moindre erreur ne pardonne pas, Dude, un wipe out ici est synonyme de rendez vous avec les rochers.
Gael pourra vous parler plus longuement que moi de l’impression que ça fait de rider une vague en voyant défiler les rochers sous sa board et 20 cm d’eau.

Bon, en ce qui concerne la competétion.
Excellent. Contrairement à Hossegor (qui est aussi une étape du championnat), il y a beaucoup moins de monde. Cela à rien à voir.
Cela nous a permis d’avoir une proximité étonnante avec les riders.
Voir passer Kelly Slater (8x champion du monde, une légende vivante du surf) à moins d’1 mètre de soi, lui glisser un « Good Luck mate », le voir te répondre avant de partir sur son run. C’est excellent.
Idem avec Mick Fanning (champion du monde 2007),
Jérémy Flores (un petit français futur champion),
Layne Beachley (pardon pour l’orthographe de son nom, bref plusieurs fois championne du monde), Bobby Martinez, Adriano de Sousa, Dane Reynolds (lui aussi un futur champion, il a enchainé des runs de fou), CJ Hobgood… Bref que du beau monde à l’eau.
Et nous les croisons aussi dans la ville. Kelly Slater au supermarché, Mick Fanning fait du shopping… C’est trop bon.

Bref pour résumer, une très bonne semaine.

dimanche 16 mars 2008

Les Vendanges dans la Yarra Valley.

Période du environ fin février au environ 15 Mars.
Mais où est la précision des premiers jours, que diable ??
C’est de pire en pire tout ça !!!

Bon, je m’excuse de mes irrégularités d’écriture et parutions.
Les vendanges (ou « graps picking » à la mode australienne) dans la Yarra Valley. Pour vous raconter en bref, on se lève tous à 5h30 le matin pour commencer le boulot à 7h et pour finir à 15h. Ca, c’est la théorie, le jour de l’inscription à l’agence, le jour où ils nous ont dit aussi, « vous commencez demain » ou encore « vous bosserez 7 jours sur 7, mais n’hésitez pas à demander des jours off ».
Maintenant dans la pratique, on commence bien à 7h mais les horaires de fin sont très irréguliers, on peut finir à midi comme à 16h30, suivant les exploitations viticoles. Nos salaires sont eux aussi très irréguliers, puisque nous attendons toujours la paie d’il y a 2 semaines. Encore un ENFOIR…. Oups ! Pardon mais être peut être obligé de revenir en France et raccourcir notre voyage à cause de lui, me fout les boules.

Bon sinon, il y a un plus, qui n’est pas des moindres : observer la Yarra Valley à 6h-7h du matin.
Je vais vous donner des cours de géographie sur la yarra valley. Pourquoi ? Juste pour que vous puissiez imaginer les décors que je vais vous décrire.
La Yarra Valley est une très large plaine vallonnée, parcourue de petites collines et dépressions. C’est un endroit très humide et souvent inondé en hiver. Voilà c’est fait.

Donc Imaginez cette plaine vallonnée le matin, alors que le soleil n’est pas encore levé, mais ne saurait tarder à sortir de son lit. Imaginez toute l’humidité de la nuit qui s’évapore en une épaisse brume s’accumulant dans les dépressions de la plaines. Imaginez quelques cimes d’arbres émergeant de ce brouillard. Imaginez que vous vous déplacez sur une petite route vous permettant de voir cette mer et ces îlots du dessus.
Soudain la route plonge dans le brouillard, réduisant en un instant votre champ de vision à quelques mètres devant vous.
Puis vous ré-émergez de la brume tel un sous-marin. Pour voir au détour d’un virage, la silhouette d’une montgolfière accrochée au sol. Le brûleur s’allume, transformant l’ensemble du ballon en une immense lampe de chevet éclairé de l’intérieur. Avant de disparaître, au milieu des arbres.
Imaginez les cahots des petits chemins qu’il faut emprunter pour se rendre dans les champs de vignes.
Et l’arrivée. Un immense champ, dans lequel les vignes sont alignées en longues rangées parallèles. Un immense champ de vigne posé sur une colline surplombant la vallée embrumée. Et là, le soleil décide de se lever, un peu comme s’il avait attendu que l’on arrive, pour rajouter sa dernière touche sur cette toile de maestro. L’essence même de la vie.
Voilà ce que j’ai ressenti en cet instant.
(Bon, je vous entends déjà dire (surtout Eva à vrai dire (la sœur de Laurie)) « OULA Nico, qu’est ce que tu as fumé cette fois ? »).
Peut-être suis-je arriver à me rapprocher du « Dream Time », religion des aborigènes. Ou, peut-être ne suis-je qu’à peine réveiller en cette heure matinale. Ou encore, simplement, peut importe le lieu où nous nous trouvons, nous restons les mêmes.

Un autre plus, cela nous a permis de rencontrer pas mal de gens de toutes les nationalités, de parler, échanger des conseils… C’était vraiment sympa. D’ailleurs, on devrait en retrouver quelques uns dans la semaine à venir à Bells Beach pour la compétition de surf.
Après cette semaine, normalement nous nous splitons, Gael restera ici à melbourne encore un peu, tandis que Laurie, Romain et moi allons partir pour le Far West (comprendre par ceci, non pas le far west des cowboys et indiens mais l’Ouest lointain de Perth).

mercredi 6 février 2008

Fini les vacances

Monday January 21st
Notre 1er jour de boulot à l’usine. Le travail à la chaîne. Nous travaillons au début et à la fin de la chaîne Powder Coating (au sens propre et figuré) de production de Bull Bar (les gros pare-chocs de 4x4). C’est ennuyeux au possible, un travail répétitif et difficile. Nous sommes tel des robots répétant encore et encore la même tâche.

Tuesday January 22nd
Anniversaire d’Em’, nous lui offrons un baume pour le corps et Gael un maillot de l’Equipe de Footy ou rugby locale… Ici les filles sont autant passionnées de Rugby et Footy que les hommes.

Wednesday January 23th au Tuesday February 12th

En gros, les Bulls Bar sortent d’un puissant four ventilé qui permet de déposer sur l’acier brut, une fine couche de poudre métallique. Nous les installons sur la chaîne, puis les nettoyons (grattage et air comprimé), je vous présente la zone baptisée« dirty », avant qu’elles passent dans différentes chambres chimiques. En sortant de là, des ouvriers projettent le Powder Coat, une poussière de métal contenant des colorants entre autres. Puis en fin de chaîne, nous les prenons pour les emballer, et voici sa sœur la zone que nous baptisons « Relou »…
Avec Romain nous alternons un jour la zone « dirty » l’autre jour la zone « Relou » (du verlan lourd au cas où certains dans le fond de la classe près du radiateur n’auraient pas compris).

Pourquoi Relou ?
Parce que dans la zone dirty, nous grattons, nous nous prenons des volées de poussières métalliques dans la figure, les yeux les cheveux bref partout mais, le temps passe vite. Alors que dans la fameuse zone dite « Relou », nous portons ces p****** de barres pour les déposer soigneusement dans des cartons. Mais dites vous qu’elles pèsent entre 50 et 85 kilos. Ah ben oui hein… Du pur acier bien lourd. Mais il n’y pas que ça. Et oui car là aussi, il faut prendre le mot Relou dans le sens propre et figuré. Car dans cette zone, le temps passe lentement mais lentement…

Bon bref j’exagère un peu, on déconne aussi avec les autres, on se raconte des conneries et on se tape de bons délires mais bon c’est dur de se lever à 6h30 pour être au boulot à 7h30. Et oui nous commençons vraiment tôt, mais l’avantage est : « nous finissons à 15h30 ».

Autre particularité bien australienne, nous sommes payés à la semaine (de même nous payerons notre loyer à la semaine). Système vraiment pratique.

Thursday January 24th
Jour de paie pour romain et moi, pour les 2 premiers jours de boulot : 239 dollars. Pas mal non ! Converti en euros cela fait, genre 150 euros et la vie est moins chère que chez nous so, c’est tout bénéf’.

L’épopée US MARINES :
Bon, vous avez pu lire précédemment que nous avions passé un casting… (cf jour de l’an à Melbourne).

Après deux semaines d’attente fébrile, nous sommes

DECUS !!

En effet, nous ne sommes pas pris. Adieu les entraînements de Marines dans les camps, tir au fusil… Grosse grosse déception pour nous tous. Mais pas toute.

Laurie est PRISE !! YAHOU !!! Elle va tourner dans plusieurs scènes, en tant que « civilian woman ».
Première convocation le jeudi 24 janvier. Elle se fait chouchouter. Elle se retrouve habillée et coiffée à la mode année 40. Hélas nous n’avons aucune image d’elle.

Tournage le 2 février.
Ils ont bloqués une des avenues principales de Melbourne pour elle. Enfin pour elle, je m’enflamme un peu.
Une avenue entière retrouve le visage de sa jeunesse. Vieux tramway de l’époque, vieilles voitures, dames et demoiselles se promenant, draguées par des US Marines quelque peu chahuteurs et complètement bourrés, des étals de marchands de fruits et légumes ambulants, kiosques de vendeurs de journaux, lampadaires et bancs d’époques… Voilà le décor, pour les scènes, je laisse place à votre imagination. Et puis Laurie vous le racontera bien mieux que moi lorsque l’on sera de retour.

Un jour de l'an a Melbourne

Monday December 31st
Aujourd’hui la chaleur nous accable (encore) 43°C à l’ombre.
Si avec cette alternance de chaud – froid, on choppe pas une crève je m’engage dans l’armée australienne.
Bon trêve de plaisanterie.

Ce soir, c’est le jour de l’an. Nous allons être parmi les premiers au monde à fêter le jour de l’an (avec environ 10 heures d’avance sur vous autres, overseas).

Les réglementations sur l’alcool sont très strictes, interdiction de boire dans la rue…

Dommage, on aurait aimé faire péter une bouteille de champagne sous les feux d’artifice.
Nous plongeons directement dans l’ambiance au moment où nous rentrons dans le train nous menant à Melbourne. La clientèle habituelle (cadres avec labtop, couples de backpackers, quelques asiatiques et leurs appareils photos, …) est remplacée par une foule hétéroclite de jeunes en train de faire la fête.

Tout le monde semble se connaître, un peu comme si toute une promotion d’une faculté lambda c’était donné rendez-vous ce soir dans notre wagon.

Toutefois un couple de personnes d’un certain âge (pour ne pas dire de l’âge de nos parents) semble un peu perdu au milieu de tout ce charivari.

La mode ici, c’est le fluo. Nous nous retrouvons alors dans un wagon éclatant de couleurs. Le tout se perdant dans un brouhaha général.

C’est donc au milieu de cette joyeuse foule que nous arrivons à Melbourne by night (oui c’est la première fois que nous la voyons de nuit).
Quel changement !
Bon, le jour de l’an doit y être pour quelque chose car c’est over crowded. Federation Square et toutes les rues principales sont saturés de monde (nous apprendrons plus tard qu’il y avait ce soir là 300 000 personnes dans les rues de Melbourne mais qu’à cause de la chaleur, c’est bien moins que d’habitude 500 000 personnes !!!).
Nous allons voir un groupe sur Federation Square jouant des reprises Rock. YALA !
Peu avant l’heure H, nous bougeons vers la Yarra River.
10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 !!!

BONNE ANNEE !!!!

(Bonne Année à toutes et à tous !!!)

Tout autour de nous, c’est un festival pyrotechnique. Des feux d’artifices éclatent de partout devant, derrière, sur les grattes-ciels… Je n’en ai jamais vu autant de tous les côtés à la fois, et ça dure, ça dure… C’est magique.

Une grosse pensée pour nos familles, nos amis, et la famille Craig de NewCastle.

Tuesday January 1st
Bonne année par ci, Bonne année par là, nous sommes en 2008 et c’est parti pour une nouvelle année, qui je l’espère, nous réserve pleins d’autres bonnes surprises.

Nous allons faire la fête dans les rues. Un Coca moscovite dans une main et une Russian limonade dans l’autre…
Argh !! Gros oubli de notre part, pas d’appareil photo (Mathilde ne nous oublie pas…).

Le train nous ramenant à MontRose est à 6h et quelques, nous sommes « obligés » de passer toute la nuit à Melbourne (bon ok vers la fin, c’était un peu long).

SIESTE.

En milieu d’après midi, nous faisons un grand repas avec toute la famille.
Et nous n’échappons pas à la coutume des Christmas Crackers.

Bien sympa comme coutume.
Ce sont des petits cadeaux emballés dans un paquet en forme de papillotes géantes. On tire de chaque côté du paquet jusqu’à ce que le pétard à l’intérieur explose (un peu celui de nos papillotes mais en plus gros).

Wednesday January 2nd
On profite de cette journée pour faire la vidange et l’entretien des filtres de notre van.

Puis en fin d’après midi nous allons au Queen Victoria Market, un marché couvert au Nord de Melbourne, où l’on peut trouver un peu de tout et n’importe quoi allant du stand hippie vendant pantalons en toile, sacs, … au stand d’un artiste peintre ou encore, à celui d’un vendeur de lunettes fashion.
On rajoute en plus de tout quelques scènes où sont jouées un peu de tout les styles de musiques et une longue allée où il y a tous les styles de food asiatique, australienne, italienne, allemande, africaine, cubaine… Bref voilà en quelques phrases le Queen Victoria Market le mercredi soir (oui, car les autres jours de la semaine c’est fruits et légumes, fringues…)

Thursday January 3rd
Comme tout les départs, celui-ci est difficile. Mais bon, on devrait revenir ici après notre trip sur la Great Ocean Road.
En route pour Torquay, la ville du Surf.
Trop bon, il y a un quartier où il n’y a que des shop estampillés Quiksilver, RipCurl, Volcom, Element, Reef, … Big Up to David, Ben, Djé …


Nos héros se retrouvent dans une situation délicate, la nuit va bientôt tombée, tous les campings sont pleins à craquer, la police rôde, que faire ?
Gael, notre expert en camping sauvage : « Surtout ne pas camper sur une aire de pique-nique au bord la plage, c’est l’endroit idéal pour se faire réveiller en plein milieu de la nuit par une patrouille. La chose à faire, dans ce cas là, c’est de se trouver un coin tranquille dans un quartier résidentiel où l’on essaie de deviner si, il va y avoir du passage ou pas dans la nuit et/ou le lendemain matin. Mode stealth enclenché et bonne nuit.
Nous avions aussi pensé à peindre notre van : un coté « mur en brique », l’autre coté « camouflage forêt », l’avant « plage de sable », l’arrière « place de parking vide » afin de passer inaperçu quelque soit les conditions dans lesquelles nous nous retrouverions. »

Ces « conseils » sont de l’humour et relatent ce que nous avons fait mais, les auteurs déclinent toute responsabilité sur les techniques employées ici, vous êtes et demeurez responsables de vos actes quelque soit les conditions d’applications de ces conseils qui finalement n’en sont pas.

Friday January 4th
Dès le réveil, et avant l’ouverture des shop, nous sommes là, sur le parking, dans les starting block, prêt à vider notre compte en banque au rythme de nos pérégrinations dans chaque shop. On trouve les outlet factory quik. Reef, ripcurl…
Après cette matinée shopping, direction la plage de Torquay pour y tester un peu le surf, mais les vagues ne sont pas au rendez vous aujourd’hui, oui ça arrive en australie aussi. Il paraît que les plages du New South Wales sont fermées car les vagues sont énormes et trop dangereuses à cause d’un cyclone qui est passé pas loin.

Saturday January 5th
Direction Bells Beach pour une session de surf sur l’un des spots les plus connu du monde. Mais pas de vagues non plus, on est un peu blasé. Et donc on continue sur la Great Ocean Road à la recherche d’un bon spot où surfer. On n’a pas de chance, nous sommes sur un des coins les plus réputés d’Australie pour son surf et nous n’avons pas de vagues. Presque aussi flat que notre bonne vieille Méditerranée. Nous dormons à Apollo Bay sur le terrain du club de footie local.

Sunday January 6th
Résignés, nous décidons d’en profiter pour continuer notre route vers l’Ouest et de visiter les sites locaux qui paraît-il valent le détour.

Et effectivement ça vaut le détour !
Nous sommes sur une côte découpée par les vagues monstrueuses (d’habitude mais pas aujourd’hui). Ici la côte n’est que falaises d’à peu près 30 à 50 mètres de haut.
Elles ressemblent un peu aux falaises calcaires d’Etretat en Normandie. Cependant elles ne sont pas blanches mais dans les tons d’ocre. Nous voyons les 12 apôtres, ces 12 piliers géants, témoins de l’avancée progressive de la mer. Nous visitons le site d’un des nombreux naufrages qui ont eu lieu sur cette côte lorsque les navires naviguaient encore à la voile.




L’espace d’un moment nous nous retrouvons dans un décor naturel idéal pour un film de pirates.
Imaginez, une petite crique, dont l’accès par la mer est ardue, car il faut traverser un étroit passage entre les falaises pour y accéder. L’eau y est cristalline (mais hélas un poil trop froide pour profiter de la baignade pleinement, 17°c peut-être et puis de toute façon, nous n’avons pas trop pas trop le temps de nous y attarder).



Puis le London Bridge, qui était jusqu’en 1990, une double arche naturelle. Aujourd’hui, il ne reste plus que l’une de ces arches.
Nous arrivons à Port Campbell. La destination finale de notre road trip.

Monday January 7th
Ce matin, les vagues sont de retour et bien de retour (entre 3 et 4 mètres, « Ten Foot Swell, That B…. »).

Nous décidons de faire un retour précipité vers Bells Beach et Torquay.

Mais avant ça, nous allons voir la Blow Cavern et les ThunderSteps. Deux noms qui décrivent assez bien les lieux. Le premier est un gouffre situé à environ 100 mètres des falaises, mais dans lequel, la mer a accès grâce à un long tunnel sombre. Quand les vagues s’engouffrent dans ce tunnel, elles éjectent en un profond souffle tout l’air qui y était emprisonné. Le second, est un escalier creusé dans la roche, descendant le long des falaises amenant à un point de vue donnant sur une grande caverne dans laquelle les vagues viennent se fracasser.

Nous nous arrêtons un peu plus loin à Lorne, pour surfer un peu. Les vagues sont là mais pas top, beaucoup de short break.
Nous allons voir une cascade de 30 mètres situés un peu dans les reliefs entourant Lorne. Puis nous retournons dormir vers Torquay.
Ah notre petit coin de BBQ !

Tuesday January 8th
Nous surfons à Torquay. Les vagues ne sont franchement pas terribles, dans le sens qu’elles sont trop brouillonnes pour pouvoir réellement les apprécier. Laurie et moi sommes fatigués. Après quelques tours dans la machine à laver, je décide de la rejoindre sur la plage.

Wednesday January 9th
Nous surfons (enfin romain et gael, car laurie et moi sommes toujours aussi fatigués) la fameuse vague de Bells Beach, une des étapes du pro tour. Gael se tape un méchant ride.

Sunset on BellsBeach.

Plus tard dans la journée, nous retournons à Melbourne et au Queen Victoria market pour acheter une surprise pour Sharley.

Thursday January 10th au Wednesday January 16th
Une semaine de « repos » et de recherche d’emploi. Traduire cela par « on dort dans un vrai lit enfin !!! On en profite à bloc (du lit). Des levers à des heures tardives et des allers et retours à Melbourne pour faire le tour des backpackers en recherche de petites annonces… »
Laurie prépare à plusieurs reprises quelques unes de ces spécialités « françaises ».
Un de ces matins, alors que je m’éveille doucement, des multitudes de poussières flottent au dessus de mon nez dans un rayon de soleil. Une fraction de seconde encore entre rêves et réalité, j’ai l’impression de regarder de la neige tomber. L’impression fugitive d’être à l’autre bout de la planète dans nos montagnes sous la neige…
… Home Sick…

Laurie et moi (sûrement Gael et Romain aussi) ressentons parfois ce mal du pays. Un vrai Noël, un vrai jour de l’an, des montagnes avec de la neige, la galette des rois… Tous ces petits riens dont on remarque « l’importance » quand ils ne sont plus là.
Un grand BONJOUR / BISOUS à nos familles et nos amis. Vous nous manquez !


Thursday January 17th
Nous allons à Melbourne pour un casting. Nous allons peut-être jouer des US Marines dans la prochaine série co-produite par Spielberg et Tom Hanks « The Pacific » (pour ceux qui connaissent, c’est « la suite » de « Bands of Brothers »).

Ils recherchent des hommes agés d’entre 18 et 30 ans. Tentons notre chance. Et puis comme Laurie n’a pas grand-chose à faire non plus, elle nous accompagne et tente le casting aussi, on ne sait jamais au cas où ils aient besoin d’une infirmière ou autre… Une des femmes du casting lui fait la remarque qu’ils ne recherchaient pas de filles caucasiennes, mais la fait passer quand même au cas où…

Nous allons ensuite au zoo de Melbourne afin d’y déposer nos CV en anglais s’il vous plaît...
Nous nous présentons à l’entrée secondaire. La fille de l’accueil/caisse nous dit que c’est de l’autre côté du zoo et qu’il faut en faire tout le tour. Devant notre air dépité, elle nous laisse entrer gratuitement en nous disant de traverser par l’allée principale jusqu’au bâtiment principal.
On en profite pour visiter un peu « quelques heures ». Finalement heureusement que nous n’avons pas payé 23 dollars par tête pour ce zoo. Il est immense certes, avec beaucoup d’animaux, mais les animaux sont dans des états déplorables, enfermés dans des cages bien trop petites pour eux. Bon, nous n’allons pas faire les difficile.
A mon tour de préparer à manger pour tous.

Friday January 18th
Aujourd’hui, Romain va voir l’ Australian Open, une des phases qualificatives, il va voir, je crois 4 ou 5 matches. Gael va rencontrer des potes sur Melbourne. Laurie et moi nous nous reposons, oui encore ! En fait, je crois que dormir sur un matelas de bois pendant 1 mois, nous a un petit peu fatigué.
Malcom nous propose un job à Romain et moi, il nous prend en tant qu’ouvrier dans une usine des pieces détachées et accessoires pour 4x4, ARB Corporation.

Saturday January 19th
Malcom et Sharley nous invitent dans un restaurant thaï pour l’anniversaire d’Em’. Un resto excellent tant en qualité qu’en quantité et dont Malcom et Sharley ont le privilège d’avoir été les premiers clients, il y a un bon moment. On se régale.

Sunday January 20th
Un dimanche ordinaire. Comme en France.


lundi 14 janvier 2008

Noel en Victoria

Sunday December 23rd
Nous continuons la route, et nous nous approchons de Melbourne chaque jour un peu plus.
Nous avons quitté les côtes de l’Océan Pacifique pour celles de la Mer de Tasmanie.
Nous prévoyons de dormir ce soir au Wilson Promontory National Park.

Encore une fois, nous nous laissons surprendre par la beauté sauvage de l’Australie.
Après être entré dans le parc et avoir parcouru une petite route sinueuse, nous arrivons dans une vallée perdue.


La vallée de la Tidal River est cernée de belles collines granitiques culminant à environ 500 mètres au dessus de nos têtes. Ces collines sont majoritairement recouvertes de forêts d’eucalyptus à perte de vue, mais ça et là, gros rochers bien ronds émergent d’entre les arbres.



Le campement est situé le long de la rivière pas très loin de son embouchure et de la plage.
Le spectacle est grandiose (je vais être à court d’adjectifs de ce genre dans pas longtemps je sens).



Les nuages sombres contrastent avec les différents tons de vert des feuillages des arbres, avec la couleur de l’eau de la mer et des joncs de la rivière, avec ces gros rochers ronds parsemés un peu partout.
Nous allons directement faire une petite balade au bord de la plage et de la rivière. Là encore, la biodiversité de la faune nous étonne. Entre les mouettes nichant à deux pas des toilettes, les perroquets multicolores, les bruyants cacatoes, les curieux « coocaboora », les possums noctambules, … et les paisibles wombats, nous sommes servis.




L’unique point négatif de ce lieu, est le vent. Un vent soufflant directement du pôle Sud, nous frigorifiant à travers nos multiples couches de polaires. Et nous, qui pensions passer Noël, sur la plage en maillot…
Les duvets sont enfin les bienvenus ce soir (enfin disons que l’on apprécie vraiment d’avoir choisi des duvets dont la températures de confort est 10°C, car cette nuit, on a dû les atteindre et même descendre en dessous).

Monday December 24th
Voilà ce que nous avons prévu pour fêter Noël : partir ce matin pour faire une randonnée d’environ une journée de marche jusqu’au phare, y fêter Noël, y dormir et revenir demain. Passer Noël dans un phare est une idée séduisante, non ? Et puis ce n’est pas n’importe quel phare, nous serions alors au point le plus au Sud d’Australie (outre la Tasmanie) et donc, un des endroits les plus au Sud du monde. Bon voilà l’idée, mais le prix de la nuit dans le phare (pas exactement dans le phare mais dans un des cottages de gardien de phare de l’époque) et l’éventualité de nous prendre une rincée pendant le trajet, nous fait changer d’avis.


Finalement notre Noël est un jour comme les autres dans le van.
Un peu décevant, surtout quand on pense à notre famille, qui dans quelques heures seront tous réunis autour d’un bon repas dans une ambiance de Noël.
La seule est unique chose qui aurait pu nous faire penser à un Noël en France, le temps glacial et pluvieux.
Ah du coup, je ne parle pas de ce que nous avons fait aujourd’hui. Nous sommes allé nous promener jusqu’à la plage de Squeaky Beach, nommé ainsi car le sable fait « squik » à chacun de nos pas.




Puis nous avons marché, cette fois vers l’intérieur, afin de suivre un sentier s’enfonçant dans le Bush et la Rain Forest, si je me rappelle bien, le Lily Pully Bush Walk.

Joyeux Noël à tous ! Ce soir toutes nos pensées sont avec vous.

(Cette photo n'est absolument pas représentative de notre jour de Noel, elle a été prise à Seals Rocks quand on était encore au chaud... voir la prochaine photo)

Tuesday December 25th
Ils ont prévu une amélioration du temps pour aujourd’hui donc nous décidons de monter sur le Mt Oberon, une colline culminant à 500 mètres environ au dessus de notre campement, des plages et de la forêt. Nous nous attendons à faire une marche un peu plus sportive que toutes les autres jusqu’à présent mais finalement nous suivons une route forestière quasi jusqu’au sommet.
La vue en haut du sommet est : awsome, amazing, wonderfull… view.
Nous y croisons nos « français quotidiens » : quasiment chaque jour depuis que nous sommes en Australie, nous croisons des français.
Une famille bien sympathique d’anglophones nous prend en photo avant la redescente (le père a une barbe nous faisant un peu penser au père Noël en short et chaussures de rando, qui serait alors descendu en vacances en Australie).

Notre vraie photo de Noel...

Nous continuons notre périple en van jusqu’à Phillip Island.
Après un rapide tour dans Cowes, nous allons à la Pingouin Parade. C’est un peu hallucinés par le monde et les dizaines de bus de touristes, que nous rentrons dans une sorte de parc Marine Land. Les chinois sont ici par centaines dans les boutiques souvenirs, les boutiques de vente de pop corn… Nous rejoignons les gradins aménagés sur la plage pour voir les manchots nains rentrer dans leur nid à la nuit tombée après une journée de pêche en mer afin de nourrir leurs petits. C’est sympathique comme animal, avec sa démarche un peu particulière sur le sable. L’un d’entre eux a certainement trop pris de poissons en réserve et avec son gros ventre a du mal à rejoindre les dunes dans lesquelles tous les manchots nichent. C’est un peu notre cadeau de Noël (même si j’avais déjà dit ça à propos de notre trip sur Fraser Island).
Nous trouvons un parking où camper « sauvagement » à 23h30, le parking de Smith Beach.

Wednesday December 26th
Les nuages sont enfin minoritaires dans le ciel ce matin au réveil. Voilà une semaine que le ciel bleu joue à cache-cache dans les nuages. Le vent froid est toujours présent, mais avec le soleil, il est largement plus supportable, voire presque bienvenu. Les vagues sont un peu chaotiques, mais bon nous allons tout de même surfer. Wipe Out et washing machine sont au programme mais ça nous entraîne pour le Take Off.
Le soir venu nous faisons connaissance avec un couple de français et un québécois ayant dormi la veille avec nous sur le parking.

Bonne petite soirée à la lumière d’une lampe à gaz. Yop to Manu, Mathilde et Carl. Tabernacle de Tabernacle.

Thursday December 27th
Pendant le petit déj, des employés de la commune nous disent de ne pas rester là une nuit de plus sous peine de devoir payer une amende de 250$A. Message reçu. Après une nouvelle journée de plage, nous bougeons direction MELBOURNE.
Nous logeons ce soir à MontRose, une suburbs de Melbourne chez la « belle famille » de Gaël.
Nous arrivons à la nuit tombée dans une charmante et chaleureuse petite maison ayant revêtu ces décorations de Noël. Nous sommes accueilli par Sherlly, Malkom, ******* (texte censuré par Gaël) et Ralf (un petit démon à 4 pattes).


Friday December 28th
visite du sanctuaire, ballade en van,
Le soir venu, nous faisons le projet ambitieux d’aller voir un film au cinéma. ****** nous amène dans un Grill’d, un fast food de fou. On y mange de vrais Hamburgers faits avec amour. Jusqu’à présent, je n’en ai pas mangé de meilleurs. La compréhension du film Hitman s’avère quelque peu difficile. Mais nous sommes rassurés quand Gaël et ****** nous disent qu’ils n’ont pas tout compris aussi. « Aussi compréhensible qu’un russe ayant absorbé trois bouteilles de vodka » disait la critique, c’est presque vrai.

Saturday December 29th
Nous décidons d’aller visiter Melbourne aujourd’hui.

Le vent froid du Sud ne souffle plus mais il est remplacé par le vent chaud du Nord. La température dépasse les 40°C à l’ombre , aujourd’hui. What the Hell !
C’est un pays de fou ici, en l’espace de quelques jours nous sommes passés d’une température inférieure à 10°C (avec la double couche de polaire qui l’accompagne) à une température supérieure à 40°C (avec l’impression d’être dans un four, qui l’accompagne). Assommant !
Nous ne pouvons pas respecter notre programme de visite tellement il fait chaud.
Nous visitons le National Gallery of Victoria. Le musée d’art moderne de Melbourne, hum ! Je peux voir d’ici vos mimiques surprises par cette déclaration. Ok j’avoue, nous y allons car il y l’air conditionné et l’entrée est gratuite. ;)

Ah avant ça, nous avons fait un petit tour dans le centre de Melbourne, mais nous ne sommes pas allé plus loin que le grand centre commercial du centre. Faire du shopping ?!? Non, non, air conditionné oblige ! (Bon j’exagère un peu, on a quand même jeté un coup d’œil dans deux ou trois boutiques).
Les australiens devraient notés sur leurs city maps où se trouvent les emplacements conditionnés.

Sunday December 30th
Le temps se rafraîchit un peu aujourd’hui et nous décidons de profiter des réductions sur les transports en commun pour retourner à Melbourne.
Nous visitons le Royal Botanic Garden après avoir « grimper » sur le mémorial 14-18 et 39-45 à partir duquel nous pouvons voir une belle vue sur la ville.
Le Royal Botanic Garden nous déçoit un peu, peut-être car nous avons déjà vu plein de paysages naturels magnifiques.

Goin' South 2

Sunday December 16th
Nous passons la journée avec nos hôtes.

Nous visitons New Castle.
Un des principaux ports industriels d’Australie.
Il y a des quais immenses accueillant des supertankers tout aussi grands, des grues, des hangars,… puis la ville.

Il fait gris aujourd’hui et j’ai l’impression parfois de me retrouver dans une ville du Nord de la France.

Sauf qu’il y a de magnifiques vagues, que tout le monde se balade en short, T-shirt et qu’il y a aussi les piscines d’eau de mer (une autre spécialité australienne : ce sont des piscines toujours à proximité de l’océan où l’eau est pompé ou alors passe dans la piscine via les vagues et les marées, permettant de nager, jouer… en toute tranquillité sans être gêner par les grosses vagues et les courants et sans craindre les requins).
Keith nous offre une pizza à tous.
Excellentes.
Puis nous rentrons, nous nous baignons, apprenons à jouer au Snooker, pendant que Louise prépare des plats indiens (poulet et agneaux au curry) succulents, qui personnellement me replonge l’espace d’une bouchée en enfance, quand ma mère nous en préparait.

Le lendemain, nous reprendrons notre route vers le Sud et vers l’Etat du Victoria.

Monday December 17th
Encore un petit déjeuner royal.
Il faut absolument que je vous parle du rituel du petit déjeuner.
Pourquoi est il royal ?
Tout d’abord, Keith nous prépare un jus d’orange maison qui réveille les papilles. Puis, il découpe une multitude de fruits frais (bananes, mangues, pommes, pèches, cerises…), nous passons ensuite, choisissant chacun notre assortiment de fruits que nous recouvrons de flocons d’avoines, et/ou de biscuit au céréales (genre « Weetabix »), et/ou de lait, et/ou selon la spécialité à la Louise de yoghourt.
Nous rajoutons à cela des toasts beurre/ confiture. N’est ce pas une des meilleures façons de commencer une journée ?
Merci, encore pour votre accueil Keith, Louise, Paul et Nathalie.

Direction le Sud.
Nous dépassons Sydney, et nous rendons à la prometteuse Jervis Bay.
Une baie de sable blanc et d’eau claire.
Nous y arrivons en fin d’après midi et dormons à Huskisson.

Tuesday December 18th
Nous allons prendre le petit déjeuner dans le Bonderee National Park et y faire un tour.


Puis, nous profitons d’une petite éclaircie pour nous baigner dans l’eau froide de la baie.
Un regret devant cette autre plage paradisiaque, la météo et la température de l’eau.
Un château de sable plus tard, nous repartons vers le Sud.


Nous nous installons pour la nuit à Bendalong. Nous y apercevons une multitude d’animaux.
Les kangourous ouvrent le bal en fin d’après midi.


Les oiseaux qui jusque là ne chantaient qu’en ambiance de fond, donnent de la voix pour saluer le coucher du soleil. La nuit est maintenant tombée depuis un moment et nos amis les possums débarquent, pas le moins intimidés, ils vont même jusqu’à nous toucher.
Le dernier visiteur du soir est un écureuil volant qui nous fait un salut fugitif avant de disparaître dans le noir.

Wednesday December 19th
Nous repartons.
Plus nous descendons vers le Sud, plus la température baisse et plus les conditions météo se dégradent.
A nous en faire regretter Sydney, New Castle et la Côte « Nord ». Nous avions eu une chance insolente du côté météo jusqu’à présent.
Nous passons à Mollymook, qui ne présente rien de particulier si ce n’est un nom qui nous a bien fait rire.
Enfin, rien de particulier jusqu’à ce que nous arrivons à la plage.
Une dizaine de dauphins nagent à moins de cent mètres de la côte.

Nous sautons littéralement dans nos combinaisons, prenons nos boards et filons vers le large.
Nous nous retrouvons au milieu d’eux.
Parfois, ils passent à moins d’un mètre de nous. En plongeant la tête sous l’eau, nous pouvons les voir (grâce aux masques) et entendre leurs sonars et chants.
Après avoir passé une demi heure environ avec eux, nous partons.



Pas de surf depuis Vendredi dernier.

Nous dormons à Ulladulla (prononcer Ooulladolla).
Nous assistons à un magnifique spectacle.
Alors que le soleil se couche loin dans notre dos, les nuages au dessus de nos têtes prennent des teintes rouges oranges roses, un arc en ciel au couleurs très vives apparaît de nord en sud et le tout vient se refléter comme sur un miroir sur un lent et large cours d’eau se jetant dans l’océan.
Un échassier insensible au spectacle, pêche au milieu de ce tableau.


Thursday December 20th
Toujours plus au Sud, telle pourrait être notre devise actuelle.
Chaque pas franchi, chaque tour de roue supplémentaire vers le Sud, nous rapproche un peu plus à chaque fois du pôle Sud et du point le plus au Sud que nous n’ayons jamais atteint.

Il y a quelques jours ou semaines… Je ne sais plus exactement, le temps passe si différemment pour nous. Voilà à peine un mois que nous avons quitté la France mais nous avons tous l’impression d’être partis depuis des mois.

Donc je disais, il y a quelques jours ou semaines, je parlais des paysages australiens et les comparais à tantôt des paysages de Normandie, tantôt de Cuba, tantôt de jungle colombienne…
Mais maintenant je vois, qu’il est vain de faire de telles comparaisons. L’Australie est l’Australie, incomparable à d’autres pays et ses paysages ne lui appartiennent qu’en personne.


Je ne me souviens guère du nom du lieu où nous nous arrêtons alors.
Regatta Point peut-être, le nom du camping étant Regetta Point Holiday Park.
L’orage ne passe pas loin.

Friday December 21st.
Il fait beau et nous décidons de faire une balade en canoë sur le lac salé bordant le camping.
Nous glissons pendant deux trop courtes heures en silence le long de berges vierges écoutant les oiseaux chanter.
Nous dormons dans un camping de luxe à Pambula Beach.
Piscine et jacuzzi chauffés, trampolines, et projection d’un film à la nuit venue.

Oui, nous ne sommes pas de « vrais aventuriers » dormant dans la nature avec notre van en permanence.
Pourquoi ? Car sur la côte Est, il est très difficile de trouver des endroits où le camping sauvage est autorisé (peut-être pour faire tourner les campings locaux…).
Une petite désillusion pour nous, qui pensions à tort pouvoir camper sur la plage ou à proximité des plages quasiment tous les soirs.
Tout un secteur économique repose sur nos épaules…

Saturday December 22nd
Au matin, nous caressons quelques kangourous et sommes impressionnés par la puissance se dégageant du mâle dominant.


Nous franchissons la frontière entre le New South Wales et le Victoria aujourd’hui, notre route vers le Sud s’achève, nous nous dirigeons désormais vers l’Ouest (à peu de choses près).
Eden, la dernière ville du NSW disparaît dans nos rétroviseurs tandis que nous nous enfonçons dans la Rain Forest.
Rien ne nous a prévenu, mais nous roulons au travers une forêt vierge pendant plus de 100km sans voir une seule habitation.
Les éclaircies se succèdent aux pluies torrentielles. A chaque éclaircie, l’eau s’évapore et forme une brume s’accrochant à la cime des arbres.
Je ne sais encore combien de spectacles magiques nous réserve notre séjour ici.
Nous sommes juste au niveau essence, et guettons, non sans une certaine appréhension la jauge en attendant l’arrivée à Cann River (nous avons le jerrican au cas où mais bon…).
Nous repartons après la pause repas de ce petit hameau perdu au milieu de nulle part pour encore environ 70km de route perdue dans la jungle.

Nous nous arrêtons pour la nuit à Lake Entrance. Nous jouons aux cartes dans le van tandis qu’une véritable tempête de vent froid, venant directement du pôle Sud, nous « accueille » pour notre première nuit dans le Victoria.

Toujours pas de surf, ça fait maintenant plus d’une semaine que nous ne les avons pas sorti de leur house...

Un Echidna