En une phrase : Toujours plus loin vers le Lointain Ouest Australien.
Nous partons de Melbourne après avoir dit au revoir à Gael et fait notre Adieu au Van Uatuu… Ce van qui nous a permis de voir bien des choses, nous permettant d’aller de surprises en surprises comme vous avez pu le lire dans nos « aventures » précédentes.
Nous ressentons tous cette petite boule au ventre, nous tournons la page (vous aussi d’ailleurs… ; ) ), une nouvelle page vierge est là à attendre que je tape nos aventures à venir.
Notre nouveau compagnon de voyage va être le train.
Hey mate ! We did a real good deal, a bargain !! : we paid 600 bocques for a ticket wich allow us to travel free on the 3 major railway companies for 6 months. Oups sorry mate, mais je me suis dit qu’en écrivant un peu en anglais je vais peut être rassurer nos parents sur notre évolution dans la langue de Shakespear (Joelle, s’il te plaît, ne balances pas mes erreurs d’orthographe, merci)
Donc nous prenons tout d’abord celui de la compagnie Overland (ligne Melbourne/ Adélaïde) qui va nous mener de Melbourne à Adélaïde.
Un long train tracté par une motrice diesel. Pas vraiment confortable, bruyant mais bon nous n’en avons que pour 8 heures de trajet .Tiens ! C’est marrant mais mon échelle personnelle de temps et distance semble s’être adapter à la taille du pays, en France j’aurai plutôt dit nous en avons pour 8 longues heures de train… Bref, le personnel par contre est bien plus aimable et serviable que celui de notre « chère » société nationale…
8 heures plus tard, nous arrivons à Adélaïde, nous sommes accueillis comme des rois, notre backpacker a envoyé une petite navette pour venir nous chercher. Cool non ?
L’ Annie’s Backpacker est vraiment sympa, petit dej’ gratuit, et dîner de même, à condition de prendre une boisson le soir venu.
Quelle meilleure façon de nous plaire, que de parler à nos estomacs.
Nous partons dès le lendemain en exploration. Adélaïde est une ville assez petite (en comparaison avec Sydney et Melbourne). Malgré qu’il y ait plus d’un million d’habitants, la sensation que l’on a quand on se balade dans ses rues est la sorte de « attitude zen » qui y règne. En effet, une fois sortis du Central Business District, nous avons une l’impression d’être dans une ville de 10000 habitants.
Adélaïde regorge de surprises.
La première est la possibilité d’emprunter des vélos pour la journée, ce qui permet de joindre l’utile à l’agréable et découvrir les rues d’Adélaïde au fil des tours de roues. Cela nous a permis aussi de découvrir un peu les environs.
La deuxième, et peut-être la plus importante, pour nous français en vadrouille, la Découverte du marché couvert.
Imaginez vous un peu nos têtes, après des longs mois de diète alimentaire à l’australienne, nous nous retrouvons « chez nous ».
Poissonniers à la criée.
Maraîchers vendant fruits et légumes de toutes les couleurs et certainement de tous les goûts avec parfois des formes exotiques pour ne pas dire bizarres.
De vrais épiceries, nos narines ne peuvent s’empêcher de frémir en passant devant.
Mais surtout, des boulangerie où, pour la première fois depuis que l’on a posé un pied en Australie, ils vendent des baguettes à la française.
Des charcuteries avec de vrais saucissons, et enfin un fromager au stand garni comme il se doit.
Je viens de voir, dans ces derniers chapitres, que je ne fais que parler d’estomacs, pains, fromages… Bref de nourriture. Ce voyage m’a appris une chose, les français sont de vrais Hobbits (pour ceux qui ne sauraient pas ce qu’est un hobbit, référez vous au livre ou au film « Le seigneur des Anneaux »).
Nous étonnons les australiens (et autres « anglo-saxons ») par notre capacité à donner faim à quiconque nous entendrait parler de bouffe. Nous prenons un bon petit déj’ le matin, parfois un casse croute vers 10h, un repas à midi, un 4h, un apéro avant le repas du soir.
Bref nous avons une vraie culture de la nourriture que beaucoup d’étrangers n’ont pas, ce patrimoine culturel devrait être classé par l’UNESCO.
J’imagine mam en train de lire et sourire en se disant que ce voyage ne m’aura pas changé de ce côté-là. Je te remercie d’ailleurs pour m’avoir donner goût à tout.
Bon, revenons à Adelaïde et à ces nombreuses surprises.
Le Royal Botanic Garden est petit en comparaison avec ceux de Sydney et Melbourne, mais il est plein de charme. On y trouve la « maison jungle » (une sorte de hutte remplie de plantes tropicales), une place ressemblant un peu aux places de nos villages provençaux (platanes immenses, bancs publics…) et une sorte de serre ressemblant à un vaisseau spatial contenant un forêt tropicale.
Il y a aussi les événements culturels.
En se promenant, nous tombons dans une sorte de fête africaine avec des stands vendant de la nourriture (encore) de pratiquement tous les pays d’Afrique, des danseurs et danseuses bougeant au rythme des djumbés et autres instruments aux noms inconnus.
En rentrant au backpacker pour notre apéro, avec Laurie, nous tombons sur une manifestation pro-tibétaine et contre les JO de Pékin. Nous nous asseyons parmi tous les manifestants en entonnons au rythme des autres voies, un de ces chants de prière tibétain avec une bougie symboliquement allumée dans nos mains.
L’Australie semble être partager entre l’intérêt économique d’une relation amicale avec le géant chinois (Kevin Rudd, le 1er ministre ne cesse de faire des allers retours de courtoisie entre la chine et l’australie) et le fait de reconnaître que ce fameux géant viole sans gène et aux yeux du monde entier le respect des droits de l’homme les plus élémentaires (le même Kevin Rudd envisage si je me souviens bien le boycott).
Un peu comme les pays du monde entier, vous me direz, tous dans le même panier de crabe.
Parfois je me dis que nous ne retenons pas les leçons de l’histoire. Souvenez-vous de l’Allemagne nazie grandissante durant les années 30.
Pourquoi sur un accord international, ne tournons nous pas le dos tous ensemble à la Chine ?
Au lieu de se battre pour lui lécher le c** à coup d’accords commerciaux.
Bon ok, je reconnais que tourner le dos à l’usine du monde n’est pas une décision aisée à prendre et non sans conséquence, mais une usine qui ne pourrait vendre ses stocks, se retrouverait dans une situation délicate elle aussi.
Certains diront peut-être que je contamine le blog avec de la politique un peu comme le sport l’a été ces derniers temps par toute cette histoire.
Mais c’est maintenant ou jamais non ?
Human Right.
Après cette semaine presque gastronomique, Laurie et moi reprenons le train pour le Far West et Perth. Romain nous y rejoindra dans une semaine.

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